Et si les villes ne se contentaient plus de voir, mais comprenaient enfin ce qu’elles regardent ?
C’est toute la promesse de la vision par ordinateur appliquée à la smart city : passer d’un espace surveillé à un territoire lisible.
Pas pour « contrôler », mais pour mieux vivre ensemble.
Car l’espace public est sous pression. Les villes deviennent des carrefours d’intérêts multiples : riverains, touristes, travailleurs, flux logistiques, déplacements doux, événements, chantiers, mobilités partagées… et chacun a sa propre logique d’usage, souvent conflictuelle.
Résultat : des tensions constantes, difficilement anticipées par les méthodes classiques d’observation. Ce n’est plus une question de moyens humains, mais de capacité à comprendre ce qui se passe, en temps réel, avec finesse.
C’est là que CORE change tout.
CORE ne capte pas une image. Il capte un usage.
L’un des apports majeurs de CORE, c’est sa capacité à redonner du contexte à l’espace urbain. Ce n’est pas un système de vidéosurveillance. C’est un interprète. Il ne voit pas une voiture, il comprend si elle bloque un accès pompier. Il ne voit pas un piéton, il comprend s’il attend, traverse, ou si une file d’attente se forme.
Cette différence sémantique change tout.
Les caméras sont déjà là. Mais sans intelligence visuelle, elles ne servent qu’après coup, dans le cadre d’enquêtes ou de relectures d’incidents. CORE, lui, permet une lecture proactive : il identifie des signaux faibles, déclenche des alertes intelligentes, mesure les effets d’une action municipale.
Exemple : après la piétonnisation d’une rue, a-t-on vraiment observé une baisse de circulation motorisée ? Les déplacements se sont-ils simplement déplacés ailleurs ? Quelles nouvelles tensions cela a-t-il généré ?
Avec CORE, la ville peut s’appuyer sur des données comportementales dynamiques, et non des sondages ponctuels.
Au service des habitants : limiter les nuisances et les frictions invisibles
Beaucoup d’incivilités en ville ne sont pas spectaculaires. Ce sont de petites infractions quotidiennes, que les habitants vivent comme une dégradation silencieuse de leur cadre de vie :
Stationnements répétés sur les trottoirs.
Colonnes de livraison obstruant les pistes cyclables.
Files d’attente de fast-foods ou d’administrations débordant sur l’espace public.
Zones de jeu occupées par des scooters.
Occupations illégitimes de l’espace la nuit.
Ces micro-phénomènes sont difficiles à constater en continu, car ils n’existent souvent que quelques minutes, plusieurs fois par jour. Pourtant, ils épuisent le quotidien des riverains.
CORE permet d’objectiver ces réalités. D’alerter au bon moment. De produire des statistiques précises, zone par zone, sans saturer les équipes de supervision.
Et demain ? Des cas d’usage encore sous-exploités
💡 Analyse des usages d’un mobilier urbain : bancs, arceaux vélo, abribus… Sont-ils utilisés ? Par qui ? À quels moments ? Cela peut réorienter les investissements, adapter le mobilier aux usages réels (et non présumés).
💡 Détection des “zones mortes” de la ville : des lieux peu fréquentés, anxiogènes, mal éclairés. En croisant les flux piétons avec les horaires, CORE peut aider à réactiver ces espaces, mieux les entretenir, ou réaménager l’éclairage.
💡 Réactivité face aux nuisances éphémères : rodéos urbains, bruit nocturne, débordements de soirée, CORE peut servir de radar comportemental, couplé à des alertes sonores ou lumineuses pilotées à distance.
Une intelligence au service du juste équilibre
La ville intelligente ne sera pas celle qui surveille tout. Elle sera celle qui comprend assez bien pour agir avec nuance.
CORE ne remplace pas la décision humaine : il en améliore la qualité. Il donne à chaque collectivité les moyens de baser son action sur des faits, pas sur des ressentis. Et de le faire sans compromission éthique : pas de reconnaissance faciale, pas d’exploitation commerciale des images, pas de stockage inutile.
Simplement : une lecture augmentée de l’espace public, pour des interventions plus ciblées, des aménagements plus justes, et une ville plus vivable pour tous.
Smart city, oui. Mais surtout, ville compréhensive.